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RM 67.99

La pérennité de l’art contemporain et des arts médiatiques tout comme celle du patrimoine architectural moderne posent des problèmes semblables du fait de la fragilité de bien des œuvres, de l’indétermination formelle de certaines, voire de leur nature éphémère, ou de l’obsolescence des technologies. Les matériaux et les dispositifs nouveaux, souvent expérimentaux qui entrent dans leur fabrication, doivent être remplacés car ils sont trop fragiles ou encore, car ils ne sont plus produits. Par ailleurs, le destin passager de certaines a été programmé?: pavillon d’exposition à démolir après l’événement, bâtiments transformables suivant le changement des usages, composants techniques remplaçables, dans le cas de l’architecture?; œuvres d’art contemporaines à réinstaller, sinon à fabriquer à chaque présentation publique. Dans de telles conditions, comment définir l’authenticité, cette valeur cardinale de la pratique de la conservation en art comme en architecture?? Doit-on s’opposer à toute modification de l’œuvre afin de conserver les traces matérielles du contexte socioculturel de sa production?? Ou s’appuyer sur sa dimension conceptuelle qui nous renvoie à l’intention de l’artiste?? Ou encore, doit-on favoriser son actualisation en regard des divers usages dont elle est l’objet?? Tel est le questionnement auquel la journée d’études organisée par la Faculté des arts et l’Institut du patrimoine de l’UQAM en 2007, à l’initiative des études supérieures en architecture moderne et patrimoine de l’École de design, a cherchéà approfondir. Ce Cahier de l’Institut du patrimoine rend compte des réflexions préparées sur le sujet par des historiens d’art et de l’architecture, des architectes ainsi que des praticiens de la conservation et de la restauration, en marge des activités de l’équipe de recherche réunie autour du projet «?Réexposition, réactualisation et pérennité de l’art contemporain?» de l’Alliance de recherche DOCAM (Documentation et conservation du Patrimoine des arts médiatiques) et de l’organisme Docomomo (Documentation et conservation de l’architecture du mouvement moderne).
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